Earl (v.o.) : Vous connaissez tous ce genre de mec qu'on croise sur les aires d'autoroutes en allant rendre visite à belle maman. L'air pas net et débrayé, le genre de type qui s'achète un paquet de clopes ; un ticket de loterie et une bière à 10h du mat'. Le genre de gars qu'on préfère laisser sortir de la boutique avant d'aller y faire ses courses en famille. Ben, c'est moi tout craché. Et moi, je suis Earl. Si vous voulez prendre le temps de vraiment me connaître, de découvrir qui je suis réellement au lieu de me coller sur le dos le cliché du looser, inutile, vous perdrez du temps. Je suis exactement comme vous l'imaginez. Pour moi, toutes les occasions sont bonnes à prendre.
[Flashback : 1999 une femme blonde pousse Earl contre un mur en l'embrassant]
Earl (v.o.) : Il y a six ans j'étais complètement bourré quand je suis tombé sur une vraie bombe.
Earl : T'as de beaux seins Peggy
Earl (v.o.) : Sauf que je la confondais avec une autre
Joy : Mais je m'appelle Joy
Earl : T'as de beaux seins Joy
Earl (v.o.) : Elle m'avait payé plusieurs tournées et on s'était fait une virée à Las Vegas. Le temps que je dessaoule, j'étais marié.
Earl (v.o.) : Le lendemain matin je me remettais doucement de mes abus lorsque...
Joy : Bonjour chéri
Earl (v.o.) : J'avais bien remarqué la veille qu'elle était rondouillette. Pour certains, le fait d'épouser sans s'en rendre compte une inconnue enceinte de six mois serais une bonne raison d'arrêter de boire. Mais, pas pour moi : c'est une bonne raison de continuer.
[Flashback : 2000 Joy et Earl se tiennent devant le bébé]
Earl (v.o.) : Joy se rappelait pas grand-chose du père biologique, sauf qu'il conduisait une grosse voiture. Alors on l'avait appelé Dodge. Quelques années plus tard, j'allais devenir le papa d'un petit bout d'chou bien à moi. Nous savions que ce serait un garçon. Alors nous avions déjà choisi son prénom. Je vous présente le petit (le docteur montre le bébé afro-américain) Earl junior.
[2005-Présent : Earl est assis sur le canapé avec une bière dans sa main dans une maison mal rangée, les deux enfants courent autour du canapé]
Earl (v.o.) : Mes amis me demandent souvent pourquoi je reste avec une femme qui me trompe et deux monstres qui ne sont même pas de moi. Je pense que c'est parce que je crois aux liens sacrés du mariage. Et si ça se trouve, les gens demandent à elle aussi comment elle peut supporter un bon à rien de mari et un beau-frère qui squatte le canapé. Lui, c'est Randy. Le meilleur frère qu'on puisse avoir.
Earl (v.o.) : On passe nos journées à trainer au Crabe Tambouille, le rad que tiens Ernie
Earl : Hey
Homme : J'tai eu Earl, j'tai eu !
Earl (v.o.) : Lui, c'est Sonny. On adore jouer au lancer de canettes.
Earl : Je sais où est ta caravane tu me le paieras très cher !
Earl (v.o.) : Lui c'est Darnell. Il nous offre régulièrement des boulettes de crabe assaisonnées à une seule herbe, et de la bonne.
Earl : Ah t'es trop sympa
Darnell : Régale-toi mon pote !
Joy : Merci Darnell
Darnell : A ton service, Joy
Earl (v.o.) : Randy et moi adorons ces repas à l'œil et je crois que Joy elle aussi est contente d'être là. Les jours de chance, Wanda sélectionne le B7.
[Au jukebox, Wanda presse le B7 : Rob Base & D.J. E-Z Rock's "It Takes Two"]
Randy : Oh non ça va être trop cool ! Wanda ne me dit pas que t'as mis le B7 ! (Randy et Wanda commencent à danser)
Earl (v.o.) : Bref, c'était notre vie, elle n'avait rien d'exceptionnelle mais elle nous plaisait comme ça. Et elle s'écoulait paisiblement jusqu'à il y a trois semaines.
[Earl est à l'extérieur d'une boutique il gratte un ticket de loterie. Il gagne 100 000$]
Earl : Oh c'est pas vrai, je rêve ! Woohoo, woohoo ! Je suis riche ! J'ai gagné 100 000 dollars ! (Earl se fait renversé par une voiture)
Earl (v.o.) : Cela été les dix plus belles secondes de ma vie (Earl regarde le ticket s'envoler)
[Earl est à l'hôpital sur son lit avec une minerve]
Earl (v.o.) : Randy s'est mis à la recherche du ticket dès que j'étais en état de lui raconter l'histoire (Randy est au milieu d'une rue entre les voitures en train de chercher le ticket). Mais je savais qu'il ne trouverait rien. Je pense que je l'aurais moins bien pris si j'avais pas été chargé à bloc (Earl regarde une poche de morphine)
[Joy arrive dans la chambre avec des papiers dans sa main]
Earl : Salut bébé
Joy : Ouais, salut. Tiens il faut que tu signes sur le truc jaune c'est très pressé.
Earl : Ca roule ma poule (il signe le papier) Earl J. Hickey
Joy : Super !
[Darnell rentre à son tour dans la chambre avec un carton plein d'affaires]
Earl : Oh ça va mon pote ?
Darnell : Salut Earl !
Joy : Ses parents l'ont fichu à la porte alors il va venir s'installer avec moi et on espère se marier bientôt.
Earl : Mais t'es déjà mariée
Joy : (elle prend le papier signé par Earl et lui montre sa signature) Eh non plus maintenant, et encore merci pour la caravane. Crois-moi Earl c'est surement beaucoup mieux pour tout le monde. Earl Junior sera enfin avec son vrai père. (Joy souris à Darnell) Repose toi bien ok ? (Ils partent de la chambre)
Earl (v.o.) : Je ne voudrais pas avoir l'air de me plaindre mais couché là dans mon lit d'hôpital, j'ai réalisé que je venais de perdre ma maison, ma femme, le ticket qui aurait pu me rapporter 100 000 dollars. J'en aurais presque pleuré si j'avais pas eu peur de réveiller Randy (Randy est couché sur le canapé à côté du lit d'hôpital de Earl) Puis, tout à basculer (Earl change de chaîne à la télé). Je zappais et, il est apparu !
[Télé : Show de Carson Daily]
Invité : Il s'agit pas de moi, nous sommes ici pour parler de vous. Je veux tout savoir sur Carson Daily. A chaque fois qu'on vous voit vous avez une jolie femme à votre bras, vous avez votre émission télé et vous dirigez un empire. Quel est votre secret ?
Carson : J'ai fait un pacte avec Satan (le public rit). Non, plus sérieusement je crois que j'ai simplement de bonnes vibrations et je persiste à croire que tout dépend de nos actes. Je veux dire qu'on est toujours récompensé de nos bonnes actions, mais si on agit mal c'est le retour de bâton, c'est une sorte de... karma.
Earl (v.o.) : Karma, c'était donc ça ! Le sens de la vie coulait de la bouche de ce type pour imprégner mon cerveau déjà imbibé de morphine (Earl sourit).
[Extérieur d'un motel]
Earl (v.o.) : J'ai rejoint Randy au motel dès que les médecins m'ont laissé sortir. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour sympathiser avec la femme de ménage. C'était un rapide.
Randy : (allongé sur le lit regardant un dessin animé) T'as une longue pause Catalina ?
Catalina : Mon cher patron s'est mis en chasse (elle saute sur le lit) Je vais pouvoir passer l'après-midi avec vous.
Earl : Je crois qu'on est toujours récompensé de nos bonnes actions. Faire du mal c'est le retour de bâton assuré.
Randy : C'est vachement beau. Et si t'arrêtais les médocs, c'est vrai tu vois, j'ai peur qu'ils soient pas bons pour toi.
Earl : T'as entendu parler de karma ?
Randy : C'est un de tes potes ?
Earl : Je ne le connais pas encore très bien, mais j'ai l'intention de l'apprivoiser. J'ai entendu Carson Daly dire qu'il était chouette parce qu'il faisait de bonnes actions. J'ai bien réfléchi, ma vie est nulle ! Et j'ai jamais fait de bonnes actions tu comprends.
Catalina : C'est qui Carson Daly ? Un guide spirituel qui l'a manipulé ?
Randy : Il a une émission à la télé. Tu devrais toujours penser à allumer la télé quand tu nettoies les toilettes.
Earl : Si je veux que ma vie soit meilleure, il faut d'abord que moi je sois meilleur. (il lance à Randy un papier)
Randy : (ouvrant le papier) Qu'est-ce que c'est ?
Earl : J'ai fait la liste de toutes mes mauvaises actions.
Randy : (rigolant) Pourquoi ?
Earl : Pourquoi ? Randy, je venais de gagner 100 000 dollars et juste après, je me prends une voiture de plein fouet ! J'ai failli mourir parce qu'il m'étais arrivé quelque chose que je ne méritais pas ! Ce karma va me tuer à moins que je ne répare tout le mal que j'ai pu faire. (il part de la chambre)
Randy : (lit la liste) Numéro 23 : J'ai pissé à l'arrière d'une voiture de flics
Earl : J'en suis plus très fier crois-moi
Randy : Numéro 41 : J'ai volé les bonbons d'un gamin qui était venu frapper à ma porte pour Halloween.
Earl : Ca aussi c'était moche seulement je l'ai compris trop tard
Randy : Numéro 143 : J'ai du surement refiler le cancer aux gens qui passait près de moi alors que je tenais une clope. Comment est-ce que tu comptes réparer tout ça Earl ?
Earl : En commençant par le plus facile sans doute. Comme le numéro 64. (il ramasse des ordures sur le parking)
Randy : Retrouver Kenny James.
Earl : Ce gosse était ma tête de turc quand on était à l'école primaire.
Randy : Et qu'est-ce que tu comptes faire maintenant ?
Earl : Le retrouver, faire un truc bien pour lui et le rayer de ma liste.
Catalina : (sur le balcon) Excusez-moi. Si mon patron revient et qu'il voit le parking propre il risque de prendre de mauvaises habitudes alors est-ce que vous pourriez tout remettre ?
Earl : (montrant sa liste) Désolé, numéro 136 : Je renversais les poubelles.
Randy : T'as payé ta dette alors raye-le de ta liste à la mord moi le nœud.
Earl : Je le ferais quand j'aurais ramassé autant de poubelles que j'ai pu renverser. Et respecte ma liste tu veux. C'est mon ticket vers une vie meilleure (jetant le sac poubelle dans les bacs)
Randy : Bah, j'espère que cette vie t'offrira la bouffe gratos, des fringues et une caravane assez grande pour y vivre à deux. Parce qu'on a plus un sou et qu'il est pas question que je te donne l'argent que j'avais économisé pour m'acheter de la bière.
Earl : (regardant par terre et ramassant un ticket, c'est son ticket gagnant) J'en crois pas mes yeux. Ca a marché.
[Extérieur de la loterie, Earl est debout et tient un grand chèque à son nom. Il est félicité et photographié]
Earl (v.o.) : Quand je suis allé au bureau de la loterie, ils m'ont remis un de ces chèques ! Randy avait un plan pour se faire un petit extra auprès de la banque.
[Earl se fait remettre ses 100 000 dollars à la banque]
Earl : Merci Izetta !
Earl (v.o.) : Mais je savais que ça marcherais pas
[Earl part et Randy arrive avec le chèque géant de 100 000 dollars]
Randy : Je voudrais le déposer
[Earl met ses billets dans la boite à gants de sa voiture]
Earl (v.o.) : Je voulais m'attaquer à ma liste le plus vite possible, pour que ma vie prenne enfin un bon tournant. Cela dit je n'avais pas à me plaindre. Notre nouvelle copine Catalina n'avait rien de prévu pour son jour de congé et elle était plutôt sympa à regarder. En plus, j'avais enfin pu m'acheter ce dont j'avais toujours rêvé pour ma voiture (Earl ferma sa voiture avec un badge)
Catalina : Et il habite où ce mec que tu as torturé ?
Earl : (pointant une maison) Voilà la maison de ses parents. Seulement on ne sait pas où vit Kenny aujourd'hui. Mais Randy va se charger de le découvrir. (Randy finit une bière et commence à en ouvrir une autre. Earl l'arrête) Ca suffit tu as assez bu.
Randy : Je meurs de soif Earl !
Earl : Tu en as bu quatre, tu en auras une autre à ton retour. Maintenant tu files. (Randy se lève de la voiture et s'en va vers la maison)
Catalina : Pourquoi tu n'y va pas ?
Earl : J'ai jamais su mentir. Mais lui c'est un pro. Tant qu'il n'a pas dépassé un certain nombre de bières. Au-dessus de quatre il pète les plombs. Comment dire, il devient un peu... imprévisible.
[FLASHBACK : trois mois plus tôt Randy dors sur le canapé une tondeuse à la main. A côté de lui, un chat entièrement rasé. Joy arrive et voit le chat]
Joy : Earl ! Ton frère vient encore de raser le chat.
[FIN DU FLASHBACK]
Earl (v.o.) : Randy n'était pas revenu dans cette maison depuis qu'on l'avait cambriolé quand on était au lycée. On avait attrapé que des oiseaux.
[Plan sur le salon des parents de Kenny]
Mme James : Eh donc, vous allez voir les parents de tous vos camarades de classe !
Randy : Euh non, seulement de ceux avec qui j'ai perdu le contact. Je suis le président des anciens élèves et c'est mon devoir d'organiser cette réunion. Je voudrais pas qu'un seul de mes amis rate cette fête, on s'amusera bien et y'aura pleins de petits fours avec des bonnes choses
Mme James : Oh c'est trop mignon
Mr James : Est-ce que vous voulez une bière monsieur ?
Randy : Ca me ferait très plaisir. Merci beaucoup.
[Dehors, Earl met le sac d'ordures à l'arrière de sa voiture. Il se retourne et Catalina est juste derrière lui et essaye de l'embrasser]
Earl : Qu'est-ce que tu fais ?
Catalina : Je te plais pas ?
Earl : Non non non, t'es super, c'est juste que Randy quand il t'as vu pour la première fois, il a dit « prem's »
[FLASHBACK : Catalina rentre dans la chambre du motel et passe devant Earl et Randy. Randy la fixe]
Randy : (frappant Earl) Prem's !
[FIN DU FLASHBACK]
(Earl et Catalina se regardent quand ils entendent les sirènes des flics. Les flics sortent des voitures et commencent à courir dans la maison des James)
Earl (v.o.) : Si vous voulez savoir au bout de combien de bières Randy se met systématiquement dans le pétrin, je dirais que 9 semble être le bon chiffre (Randy s'enfuit en courant par le jardin des James) Heureusement il avait obtenu l'adresse de Kenny avant de... déraper
(Retour dans la maison des James)
Mme James : Je crois que j'ai l'album photo de Kenny quelque part par là.
(Randy boit une bière affalé sur le canapé. Il fixe Mme James qui se penche)
Randy : (frappant Mr James) Prem's !
[Earl, Randy et Catalina sont a l'extérieur de la maison de Kenny. Une voiture bleue arrive]
Earl (v.o.) : On a pas tout de suite trouvé la maison de Kenny. Faut dire que Randy l'avait écrite dans sa main et qu'il avait beaucoup transpiré en courant devant les flics. Mais, on avait fini par y arriver. (Kenny sort de sa voiture et rentre chez lui)
Earl : C'est bien lui. Kenny James. Ca me file des drôles de sensations dans le ventre.
Randy : Et si jamais t'avais chopé un cancer ? Est-ce que karma donne le cancer de l'estomac ?
Earl : J'en sais rien.
Catalina : T'inquiètes pas tu stresses c'est tout.
Earl (v.o.) : Ca devait être ça. Faut dire que j'étais pas fier de tout ce que j'avais fait à Kenny
[FLASHBACK : Des enfant jouent à un jeu, du baseball/football]
Earl enfant : Hey Kenny. Si tu nous fais perdre, t'es mort !
Prof : La ferme Earl ! Surtout ne l'écoute pas et fais de ton mieux
(Il lance le ballon à Kenny, celui-ci le frappe et le ballon atterrit sur un gars en chaise roulante, Kenny coure vers la base mais Earl lui met un coup de pied dans l'entrejambe et lui lance le ballon)
Earl enfant : Nullos !
[FIN DU FLASHBACK]
(Earl espionne Kenny par la fenêtre)
Earl (v.o.) : J'observais Kenny pendant plusieurs jours pour essayer de savoir ce que je pourrais pour me racheter de ma conduite passée. Il avait un bon travail comme assistant du directeur chez CopyHut, une société de photocopie, une jolie voiture dont il semblait être fier, et la plus jolie maison de la rue. Mais il n'avait personne avec qui partager tout ça, il était seul. Il lui manquait la chose la plus essentiel à l'équilibre d'un homme.
Earl : (entrant dans la chambre du motel) Faut qu'il tire sa crampe !
Randy : Quoi ?
Earl : Kenny ! Je l'ai martyrisé pendant toute notre enfance, si je veux pouvoir le rayer de ma liste, il faut que je l'épanouisse ! Un peu de plaisir dans ce monde de brutes.
Catalina : Mais quel genre de femme pourrait avoir envie de faire l'amour avec un mec comme lui ?
Randy : Ouais, faut être bien foutu si on veut coucher
Earl : Pas avec Patty mon vieux !
[Patty en rouge lace ses grandes bottes]
Earl (v.o.) : Patty n'étais pas n'importe qu'elle prostituée : elle tapinait de jour. Et faut en avoir pour accepter de faire le trottoir en pleine lumière. Et je savais que Patty se fichait que ses clients soient bien foutus ou non. C'était pas les muscles qui la faisait fondre.
(Randy et Earl arrivent vers Patty)
Earl : Salut Patty !
Patty : Salut vous deux ! C'est déjà l'anniversaire de Randy ?
Earl : Non mais on a un bon plan.
[On frappe à une porte, Kenny ouvre]
Kenny : (surpris) Bonjour
Patty : Bonjour mon cœur, je bosse pour GreenPeace, je suis venue te parler des baleines, des phoques enfin toutes ses conneries. (elle entre dans la maison) T'as pas un truc à boire ? Tu peux me passer une brosse à dents ?
Kenny : Madame !
(A l'extérieur, Earl et Randy sont assis dans la voiture. Ils voient arriver une mobylette)
Earl : Regarde un peu qui se ramène !
(Il prend une cannette et la jette sur Sonny, celui-ci tombe)
Earl : J'tai eu ! (il sort de la voiture)
Sonny : Earl ! Bien joué ! Vous êtes en train de repérer une maison ? Parce que y'en a une qui est toujours ouverte plus bas.
Earl : Non, ça ira
Sonny : C'est à cause de la dernière fois c'est ça mais je te promets que ça arrivera plus jamais.
[FLASHBACK : Earl et Randy sortent d'une maison avec des masques en tenant des affaires volées mais personne n'est là pour les ramener]
Earl : Où est-ce qu'il est encore parti ?
(Strip club - Sonny avec un masque regarde une strip-teaseuse)
[FIN DU FLASHBACK]
Earl : Désolé Sonny mais les vols minables, c'est terminé.
(Patty sort de la maison de Kenny)
Patty : Ciao chouchou !
Sonny : T'es devenu un mac ? Bonjour le business ! Attends, je peux aussi être utile, j'ai un oncle, un gars qui vit seul mais il touche sa pension tous les vendredis !
Earl : Ecoute on en reparlera un peu plus tard
Sonny : Ca marche
(Patty arrive vers Earl)
Earl : Alors, raconte
Patty : Un rab de 10 dollars pour les bébés singes
Randy : Et il assure ? T'aurais assez d'énergie pour venir avec moi ?
Patty : On a rien fait...
Earl : Quoi ? Patty on avait un deal !
Patty : Ecoute, je lui ai dit qu'il était plutôt mon genre de mec, j'ai essayé de l'embrasser, il a refusé !
Earl : C'est pas vrai, mais j'ai pas de temps à perdre avec ça, ça urge ! (regardant Randy) Allez ramène-toi.
Patty : J'ai essayé Earl je te jure. A la fin je lui ai même montré mon plus beau nibard !
(Earl frappe à la porte de Kenny)
Randy : Il t'a peut-être oublié
(Kenny ouvre, reconnaît Earl, prend peur et essaye de fermer la porte)
Earl : Non, j'ai pas l'impression
(Kenny coure vers son téléphone et compose un numéro)
Earl : Kenny, on se calme
Kenny : J'ai une injonction qui t'interdit de m'approcher !
Earl : Un truc écrit il y a 20 ans pour te faire plaisir par la douce infirmière de l'école. Et t'as oublié que je te l'ai faite bouffée !
Kenny : (apeuré) Ecoute, prenez ce que vous voulez et partez !
Earl : Je suis juste venu pour parler
Randy : D'accord mais s'il nous propose de nous servir je veux bien ça !
Earl : Repose-le !
Randy : Bah si lui il veut me le donner
Earl : Repose-moi ça ! Ecoute Kenny, tu as besoin de moi !
Kenny : Ca non surement pas !
Earl : Mais tu viens juste de laisser passer ta chance de tirer un coup et gratos en plus ! Tu vois que t'a besoin de moi !
Randy : Earl !
Earl : Pas maintenant Randy !
Kenny : (à Randy) Referme ce tiroir !
Earl : Kenny, je vais t'aider à trouver une femme, et tu pourras t'épanouir.
Randy : (tenant un magazine) Earl, laisse tomber, je crois que tu vends des pompes à un cul-de-jatte (il jette le magazine sur le lit)
(Earl regarde le magazine, c'est un magazine gay. Ils se regardent tous. Randy et Earl partent de la maison)
Earl (v.o.) : Je sais que ça peut sembler ridicule à notre époque mais on est dans une petite ville et je n'avais encore jamais rencontré d'homosexuels. J'ai aussi appris depuis que c'était peut-être exagéré de partir en courant.
[Earl, Randy et Catalina sont au motel]
Earl : C'est bon, je vais le rayer de ma liste.
Randy : Ouais
Catalina : C'est pas contre les règles ?
Earl : Vu que c'est ma liste, c'est moi qui fais les règles. C'est un PD tu piges, comment veux-tu que j'aide ce mec c'est pervers, on pourra jamais se comprendre (il donne un billet à Randy). Tiens ramène nous quelque chose du distributeur
Catalina : Et maintenant, à qui le tour ?
Earl : Euh le 86 : Voler une voiture à une unijambiste
(Catalina et Earl rentre dans la chambre, elle a été fouillée)
Earl : Qu'est-ce qui s'est passé ? (Joy arrive par derrière et frappe Earl sur la tête avec le téléphone) Oh mais t'es malade, tu m'as fais mal !
Joy : (pointant Catalina) C'est qui la garce ?
Catalina : Qu'est-ce qui lui prend ?
Earl : La femme de ménage. Du calme !
Joy : (lui montrant un journal) Tu croyais que tu allais pouvoir me le cacher ?
Earl : (regardant la photo de lui sur le journal) Ah ouais j'ai l'air malin, je cligne des yeux
Joy : Je veux en avoir la moitié Earl !
Earl : Ah ouais ? Et moi j'aurais voulu un bébé à moi et un femme qui couche pas avec mes amis, mais la vie n'est pas toujours comme on le voudrais !
Randy : (entrant dans la chambre) C'est pas grand-chose mais on fera avec qu'est-ce que t'en pense ? (Joy le frappe avec le téléphone, il tombe par terre)
Earl : Ca suffit donne-moi ce téléphone
(elle jette le téléphone)
Joy : Je veux ma part du gâteau et tu me la donneras ! (elle part)
Catalina : C'est ton ex-femme ?
Earl : Ouais. Je sais que c'est dingue mais je mentirais si je te disais qu'elle me manque pas
(Joy frappe la voiture de Earl et monte dans sa voiture)
Darnell : Salut Earl
Earl : Salut mon pote !
Randy : Qu'est-ce qui s'est passé ?
Earl : C'est karma. Il a encore frappé.
[Maison de Kenny. Il ouvre la porte]
Earl (v.o.) : Et j'y croyais. C'est vrai quoi, au moment où je décidais de laisser tomber Kenny, Joy forçait ma porte et me tapais dessus avec un téléphone. Alors j'ai décidé de suivre mon plan. Je devais me montrer compétent dans tous les genres d'histoires. J'avais peut être fait la liste mais je ne faisais pas les règles : karma s'en chargeait. L'unijambiste allait devoir attendre encore un peu. Kenny avait la priorité.
(Kenny allume la lumière et voit Earl dans le salon)
Kenny : Ne bouge pas (il sort un flacon) Ou bien je t'asperge
Earl : Je suis venu te parler, relax !
(Kenny s'asperge lui-même accidentellement et se cogne contre le mur)
Earl : Kenny. Eh, Kenny. Comment tu te sens ?
Kenny : Ca va... T'as eu raison de me plaquer au sol et de me maintenir les yeux ouverts pour pouvoir m'y verser du lait
Earl : Ca je dois dire que je sais comment faire, j'ai volé tellement de sacs à mains
(silence gênant)
Earl : Pourquoi... euh pourquoi t'as pas de mec Kenny ?
Kenny : Quoi ?
Earl : Si t'aimes les... mecs, pourquoi est-ce que tu n'en as pas ?
Kenny : Ca ne te regarde pas !
Earl : C'est exact, tu as raison. Crois-moi je ne demande pas de détails ! C'est juste que t'as pas l'air très heureux et moi je veux juste t'aider et te rayer de ma liste.
Kenny : Quelle liste ?
Earl : (il sort sa liste) Numéro 64. Ce qui veut rien dire, je suis venu te voir en premier ! (il donne la liste à Kenny) Tu sais Kenny, j'ai une vie de naze. Tout ça parce que je suis un sale type. Alors si je fais de bonnes actions, de bonnes choses finiront peut être par m'arriver.
Kenny : Je rêve ou tu parles de karma ?
Earl : Toi aussi t'as écouté Carson Daly ? Ouais, je te parle de mon karma.
Kenny : Tu veux vraiment essayer de changer ?
Earl : J'ai pas le choix, c'est une question de vie ou de mort.
Kenny : J'ai pas de mec parce que, personne ne sait que je suis gay. Tu sais bien comment ça se passe ici. Et même si je l'assumais dis-moi où je pourrais trouver quelqu'un ?
Earl : Tu pourrais sortir. En ville y'a plein de bars pour les fiottes ! (Kenny le regarde) Je suis désolé... la minorité non-hétéro
Kenny : J'ai déjà essayé d'y aller une fois, j'ai fait une heure et demie de voiture et tout ça pour rien, j'avais trop peur d'y rentrer.
[FLASHBACK : La nuit, un couple gay coure, Kenny les regarde assis dans sa voiture, un policier frappe à sa fenêtre]
Policier : Vous n'avez rien à faire là
Kenny : Oh bien sur que non !
Policier : Vous êtes mal garé
Kenny : Oh désolé... Vous savez je ne suis pas PD !
[FIN DU FLASHBACK]
Earl : Je pourrais t'accompagner
Kenny : Quoi ?
Earl : Peut-être que tu auras moins peur à deux
Kenny : Earl Hickey , veut venir avec moi dans un bar homo ?
Earl : (montrant sa liste) Tu me laisse pas le choix Kenny !
[Club Gay]
Earl (v.o.) : Je ne voulais pas être le seul hétéro du coin et Randy a bien voulu m'accompagner dès qu'il avait su qu'il y aurait des bulles de savon.
(Kenny regarde un mec)
Earl : Et lui il te branche ?
Kenny : Oh j'en sais rien, ouais c'est un beau mec.
Earl : Ok, je m'en occupe. Au fait tu veux faire l'homme ou la femme ?
Kenny : Non attends, tu rigoles, tu es près à faire ça pour moi ?
Earl : Ouais il est gay, il va pas me frapper !
Kenny : Ecoute, je crois que je vais m'en charger moi-même
Earl : Kenny, si je suis là c'est pour t'aider et pouvoir enfin te rayer de ma liste.
Kenny : Non attends ! Tu en as assez fait pour moi. J'ai passé toute ma vie à me cacher parce que j'avais trop peur de ce que penserais les gens. Et voilà que Earl Hickey m'accompagne dans un bar gay. Earl Hickey m'a fait faire les boutiques et m'a payé une chemise ! Earl Hickey, la personne qui m'a terrifié le plus tout au long de ma vie a fini par m'accepter, moi. Ecoute, quand nous étions gosses tu m'avais fait perdre toute confiance en moi et aujourd'hui tu viens de me la rendre. Merci Earl !
(Ils se serrent la main)
Kenny : Vas-y, raye moi de ta liste ! (il s'en va en souriant)
Earl (v.o.) : La morale du jour ? La confiance en soi peut déplacer des montagnes.
D.J. : Attention c'est chaud, attrapez-vous un mec et on y va ! (La chanson de Randy commence)
Randy : Oh non c'est trop fort, obligé que je danse sur ce coup ! (il commence à danser)
Earl (v.o.) : Ne jamais sous estimer le pouvoir de quinze bières, de quelques spots et d'une musique choisie par un D.J. déchaîné. Bon, un de moins (il raye Kenny de la liste) Il ne m'en reste plus que... 258.